CI-DESSUS ET PAGE DE DROITE, la façade du flagship-store Louis Vuitton d’Omotesando, à Tokyo, Environnement
retranscrit la structure du bâtiment qu’elle abrite. Cette architecture d’empilement est un hommage à la
malle de voyage. (Jun Aoki & Associates) Située sur une avenue ombragée bordée
de zelkovas (une variété d’ormes), le bâti-
ment se trouve dans une rue de bouti-
ques de luxe, enclavée dans un quartier
branché de la capitale nipponne. C’est
sur cette avenue et à quelques pas sur le
même trottoir que Kenzo Tange, en 1978,
a édifié l’immeuble abritant le siège de
la célèbre maison de couture japonaise
Hanae Mori.
L’environnement a revêtu une place pri-
mordiale dans l’élaboration du projet
d’Omotesando, la nature omniprésente et
le point de vente devant se faire écho. Jun
Aoki a ainsi basé l’esthétique du lieu sur
la texture d’un maillage métallique, adap-
tée à l’aspect fluide de la végétation.
Il a également magnifié l’éclat de la
lumière sur la façade : un jeu d’ombre et
de lumière fond l’édifice dans l’espace,
donnant une impression simultanée de
profondeur et de légèreté, grâce à l’uti-
lisation de matériaux qui, tour à tour,
réfléchissent et absorbent la lumière.
Dans la conception du projet, la proximité
de deux éléments architecturaux remar-
quables, une habitation Dojunkai (orga-
nisme d’aide à la reconstruction après
le séisme de Kanto, en 1923), aux formes
cubiques sur le trottoir d’en face, et une
église presbytérienne, presque de style
lecorbusien à deux pas, a aussi été prise
en compte.
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